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[NOUVEAU] ¤ Conférence spéciale Journée de la Femme le 8 mars 2014, 10h.
 
 
A cette occasion, Hélène Masselin Dmytriak, une des membres de l'association, s'y est rendue, elle nous livre son compte-rendu:
 

"Samedi 8 mars à l’occasion de la journée internationale de la femme se tenait une conférence au musée de la Libération de Paris (de son nom complet Musée du Général-Leclerc-de-Hauteclocque-et-de-la-Libération-de-Paris – musée Jean-Moulin). La conférence était dirigée par Madame Christine Levisse-Touzé, Directrice du musée et historienne spécialiste de la France pendant la Seconde Guerre mondiale.

Le sujet concernait les femmes dans la résistance et dans l’armée de libération, tout en rappelant que cette année marque également le 70ème anniversaire du Débarquement allié en Normandie et de la Libération de Paris. Madame Levisse-Touzé en a profité pour rendre hommage à deux femmes résistantes encore parmi nous : Madame Madeleine Riffaud et Cécile Rol-Tanguy. Elles furent toutes deux impliquées entre autres dans l’insurrection de Paris en août 1944. Mais également à toutes les anonymes qui ont donné leur vie et ont fait le sacrifice de leur famille pendant ces années difficiles.

Madame Levisse-Touzé souhaite par cette conférence dresser un tableau général des femmes dans la résistance et l’armée de libération. Pendant la guerre, les femmes françaises n’ont pas encore le droit de vote, donc pas de droits civiques et civils ce qui les met très en retard par rapport aux Anglaises et aux Allemandes. C’est une situation qui pendant l’entre deux guerres fera débat autant à droite qu’à gauche et rien n’est encouragé pour que la situation évolue.

Charles de Gaulle est à Londres dès 1940 pour diriger les Forces Françaises Libres. Des volontaires souhaitent en faire partie.
En Angleterre, les femmes sont déjà à des postes de l’armée. Certaines Françaises l’ont même intégrée (comme par exemple Simone Mathieu). Ce sont les ATS.
Il faut convaincre de Gaulle que les femmes françaises peuvent prendre la place des hommes à certains postes et que leur aide est tout autant précieuse ! A la fin de l’année 1940, moins de 50 femmes sont présentes dans les rangs. Elles évoluent au sein de l’armée de l’air, de la marine, des services sociaux. Doucement le corps féminin évolue.
Churchill crée le SOE en juin 1940. 1700 agents sont envoyés en France dont 50 femmes. Ils sont très exposés : on estime à 6 mois l’espérance de vie d’un agent parachuté en France. L’entraînement physique est intensif, les femmes ne bénéficient d’aucun de traitement de faveur. Elles subissent comme les hommes les endurances aux interrogatoires. Leurs compétences sont exploitées (chimiste, radio…).
Madame Levisse-Touzé évoque certaines figures de la résistance comme Vera Atkins, Violette Szabo, Odette Sansom, Pearl Witherington, Marie-Madeleine Fourcade, Nicole de Hautecloque (épouse du cousin du général Leclerc), France Bloch-Serazin. Les résistantes du tristement connu « convoi du 24 janvier 1943 » : Louise Losserand, Danielle Casanova, Marie-Claude Vaillant-Couturier. 

Sont évoquées les Marinettes et les Rochambelles. Egalement l’entêtement de Florence Conrad à convaincre Leclerc que les ambulances se prennent avec les femmes et pas sans sinon il n’y aura pas d’ambulances du tout.
Les Merlinettes également que l’on connaît peut être un peu et qui étaient sous le commandement du général Merlin affectées aux transmissions. Elles furent présentes en France et en Italie mais lorsqu’elles étaient capturées par l’ennemi, elles ne possédaient pas le statut de prisonnières de guerre, ce qui fait que certaines furent déportées à Ravensbrück.

Il y eut aussi les reporters de guerre et les actrices : Elisabeth de Miribel, Silvia Montfort.

Rappelons que toutes ces femmes étaient totalement conscientes du danger et qu’elles avaient abandonné leur statut d’épouse et/ou de mère pour se consacrer à la guerre.

Madame Levisse-Touzé nous évoque l’insurrection et la libération de Paris en 1944.

Dans la « déclaration-manifeste » qu'il avait adressée à la Résistance au printemps 1942, le général de Gaulle avait déclaré : « Nous voulons qu'une fois l'ennemi chassé du territoire, tous les hommes et toutes les femmes de chez nous élisent l'Assemblée Nationale qui décidera souverainement des destinées du pays ». La question a été débattue à l'Assemblée consultative provisoire d'Alger, dans le cadre de la préparation de l'ordonnance du 21 avril 1944 relative à l'organisation des pouvoirs publics à la Libération.

Six femmes furent décorées de la Croix des Compagnons de la Libération."

 
 
¤ Conférence "Les midis de l'Histoire" portant sur le livre Femmes en Guerre 1940-1946 :
 

Les midis de l’Histoire sont des conférences suivies de séances de dédicaces organisés par le Musée du Général Leclerc de Hautecloque et de la Libération de Paris-Musée Jean Moulin. Ils ont lieu à peu près une fois par mois et évoquent des sujets variés comme le rôle des femmes pendant la guerre, la mode en 1940 ou sur les Résistants..


Ce jeudi 12 décembre 2013 avait lieu une conférence afin de parler du livre Femmes en Guerre 1940-1946 .
L’auteur principal de l’ouvrage, Frédérique Pineau, était présent afin d’expliciter son livre et répondre aux questions du public.

 

Grâce à des témoignages et des recherches de longues haleines, les auteurs de Femmes en Guerre ont voulu démontrer que l’engagement des femmes dans l’Armée française n’est pas synonyme uniquement de « Rochambelles », « Marinettes » ou encore « Merlinettes » mais qu’au contre, elles étaient bien plus nombreuses et qu’elles appartenaient à diverses unités encore trop méconnues. Cet engagement féminin est beaucoup plus complexe qu’il n’y parait!

Un prochain tome devrait sortir en 2014, consacré cette fois aux femmes sous l’uniforme allemand, aux mouvements collaborationnistes, aux divers groupes ayant participés à la reconstruction de la France ou encore aux campagnes d'Indochine et de Corée. Des thèmes rarement voire jamais abordés...
 
Pour plus d’informations sur Les midis de l’Histoire, n’hésitez pas à consulter le site du Mémorial Leclerc.
 
¤ Musée du Général Leclerc et de la Libération de Paris / Musée Jean Moulin:
 
Source
 

Situé au dessus de la Gare Montparnasse, le musée dédié au Général Leclerc ainsi qu'au résistant Jean Moulin se doit d'être visité au moins une fois. En effet, vous pourrez suivre de façon chronologique, tous les évènements importants qui ont marqués la vie du "Patron" et de la 2e D.B.

Le musée est agrémenté de vidéos, de documents d'archives et pièces originales (comme le sac paquetage du Général ou encore sa célèbre canne). Une exposition temporaire est aussi présente à l'intérieur; elle a abordé des thèmes intéressants comme la Mode les années 40 par exemple.

Par ailleurs, un jeudi par mois, une conférence est tenue sur un thème précis. L'entrée est gratuite mais nécessite une réservation.

Vous pouvez aussi vous rendre au Centre de Documentation de la 2e D.B. qui rassemble les archives (photos et documents) de toutes les unités de la Division. Cela peut s'avérer très utiles si vous faites des recherches sur un membre de votre famille ayant fait partie de la D.B.

 

Concernant les ambulancières à proprement parlé, vous pourrez admirer les dog-tags de Madame Marie-Thérèse Tarkoy, la tenue de sortie de Mme Madeleine Collomb-Bessières ou encore une vidéo de 5min environ sur les Rochambelles en Normandie.

Il est, néanmoins, à déplorer l'absence totale des "Marinettes", des Quakers et du 13e Bataillon Médical en général.

 
 

Infos pratiques:
23, Allée de la 2e DB
Jardin Atlantique (au dessus de la gare Montparnasse) - 75015 Paris 
T éléphone : 01.40.64.39.44
Fax : 01.43.21.28.30
Site

Prix: entre 4€ et 2€